Quelques informations
De la ville fortifiée de Marvejols, nous pouvons encore voir aujourd'hui les 3 magnifiques portes monumentales ainsi que 2 petites tours situées du côté sud-ouest de l'enceinte. Je ne sais pas si d'autres restes des fortifications sont visibles ou non.
- Porte de Chanelles (ou Chanelle), aussi appelée porte de l'Hôpital. Elle est aujourd'hui occupée par des logements. Google Street View
- Porte du Théron (ou Thérond), aussi appelée porte des Cordeliers. Elle est située à l'Est de l'enceinte et est aujourd'hui occupée par des logements. Le nom proviendrait de l'occitan "terroun" qui signifie "source".Google Street View
- Porte du Soubeyran. C'est la seule que l'on peut visiter. Google Street View
- Tour sud-ouest Google Street View
- Tour ouest Google Street View
- Il est possible, mais c'est à vérifier, qu'il reste les bases d'une autre tour située entre les deux autres. Google Street View
 
Autres écritures possibles
(Changement de nom ; texte en latin, roman, occitan ; erreurs de transcription...)
Maruéjols, Maruéjolz
 
Sources d'information
1. Cadastre napoléonien (Archives départementales de la Lozère) :
Marvejols, section D, dite de Marvejols, feuille unique, plan de 1812.
Ce plan est très intéressant parce qu'il nous permet de supposer l'emplacement d'un certain nombre de tours dont la majorité a disparu. En partant du Sud, à la porte de Chanelles (parcelles 568 et 571) et en tournant dans le sens horlogique, il s'agit des parcelles 574 (la tour existe encore), 735, 743 (la tour existe encore), 16, 20, 30 et 346 (Porte du Soubeyran), 365, 451, 430, 425 et 534 (Porte du Thérond), 536, 548 et 551.
 
2. Monographies communales de Marvejols (Archives départementales de la Lozère) :
En 1874, l'instituteur Reversat Frère Marie-Isidore évoque le château-fort de Marvejols, en p. 17, puis dresse une liste des châteaux alentours : "Marvejols, qui a possédé un château-fort de 1591 à 1629 seulement, était entouré d'une infinité de châteaux fortifiés..." (texte original)
Cette monographie nous apprend également, en p. 15, qu'un couvent des Capucins (occupé ensuite par le Petit-Séminaire) a été construit "sur l'emplacement du fort construit par ordre d'Henri IV, en 1591, et qui fut démoli sous Louis XIII, en 1629." (texte original)
Plus loin, en p. 37, dans une rajoute que l'auteur a effectuée après avoir lu une publication de Léon Denisy, on apprend ceci : "Les murailles d'enceinte avaient 262 cannes, 5 pieds d'épaisseur, et comptaient 12 demi-lunes, cinq bastions, 7 meurtrières, et étaient entourées de fossés de six cannes de large sur une canne de profondeur, remplis d'eau, je présume." (texte original)  
3. Mesures légales de protection du patrimoine immobilier :
La porte de Chanelles est inscrite comme Monument Historique depuis 1925 sous le n° PA00103852.
La porte du Soubeyran est inscrite comme Monument Historique depuis 1925 sous le n° PA00103853.
La porte du Théron est inscrite comme Monument Historique depuis 1925 sous le n° PA00103854.
 
4. Les Archives départementales de la Lozère possèdent des photos des fortifications.
 
5. Lozère Tourisme consacre différentes pages à cette ville fortifiée :
Le centre historique
La Porte de Chanelles
La Porte du Théron
La Porte du Soubeyran
 
6. La mairie de Marvejols donne quelques informations sur l'histoire de la ville sur son site officiel.
 
7. Wikipedia consacre une page à chacune des portes : de Chanelles, du Théron et du Soubeyran.
 
8. Le Gîte de l'Etoile consacre une page à la ville de Marvejols.
 
9. Château Féodal et Ruine Médiévale partage avec nous, de façon fort plaisante, la visite des lieux par le Chevalier Dauphinois en 2006.
 
10. La France Pittoresque ou Description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France (par Abel Hugo / Tome second / Editions Delloge, Paris, 1835 / La Lozère occupe les pages 193 à 200)
On y parle des murailles de la ville à la p. 198.
 
11. L'Administration Royale dans la sénéchaussée de Beaucaire au temps de Saint-Louis (par Robert Michel / éd. librairie Alphonse Picard et Fils, Paris / 1910)
Robert Michel y cite en page p. 343 le château comme existant au XIIIe siècle.